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La Bible considère toute effusion de sang comme la plus terrible dérogation de la volonté de Dieu. Cette dérogation est la concrète première démonstration de la chute de l’homme, désastreuse non seulement pour l’Homme, mais aussi pour toute la création («La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi » Gen 4:10). A la suite du péché humain, le meurtre entre dans le monde et devient la cause du premier décès humain. L’histoire de la progéniture de Caïn fait savoir que la violence par le sang croît dans la société comme une boule de neige. Lamek se vante d’avoir tué un homme pour une écorchure. Le rempart qui se trouve sur le chemin de l’incontrôlable Homme-meurtrier établit la première alliance (pacte) entre Dieu et les Hommes – alliance conclue avec Noé et sa progéniture. Etant donne que la vie de tout être vivant appartient seulement à Dieu, cette alliance présumant le début du chemin au salut de l’Homme du Péché et de la mort, exige le refus à l’effusion de sang.

La loi du Sinaï concrétise la notion du meurtre et établit certains cadres des formes de violence liées au meurtre. Le cinquième commandement de Dieu interdit fermement le meurtre dans son sens pénal, c'est-à-dire une consciente privation violente de la vie humaine. La loi du Sinaï relève d’autres formes de meurtre (par imprudence, à titre d’autodéfense etc.) qui ne sont pas si sévèrement punies comme le meurtre prémédité, mais qui restent prohiber. Faire recours à la violence est admissible sauf en cas de contrainte comme réponse à la violence, et ceci doit être proportionnel. L’exigence « œil pour œil, dent pour dent » marque ainsi un pas remarquable en avant dans le développement moral de la personne en comparaison du « vantard Lamek ». Cependant, la Loi du Sinaï permet assez largement la peine de mort, faisant d’elle une forme de meurtre social légale, tout en interdisant les violences ménagères, spécialement celles aux ambitions mercantiles. Le meurtre n’est ni interdit, ni limité lors des guerres.

Pourtant, peu après la conclusion de l’alliance du Sinaï, au début de l’époque prophétique (8 siecle av. J.C) la conception du meurtre et l’attitude face à la violence ont en général considérablement changé. Le prophète Natan reproche le roi David pour la mort d’Urie, malgré que l’action du Roi n’entre pas dans le carde du meurtre, intrinsèque a la loi de Moise : Le roi n’a pas commis lui-même le meurtre, il a juste organisé les circonstances nécessaire pour son accomplissement. Le prophète Natan qualifie néanmoins l’acte du roi de meurtre. Le prophète Amos - premier des prophètes écrivains annonce au début de son livre le jugement de Dieu surtout sur les formes de violence qui ne furent pas interdites par la loi du Sinaï. Dans la suivante génération après ’Amos, Esaïe de Jérusalem assimile a l’effusion de sang l’injustice sociale et l’oppression des pauvres et malheureux. Le prophète Esaïe fait savoir que une violence économique est aussi exécrable a Dieu, que l’effusion de sang. La privation des moyens d’existence ne diffère pas du meurtre, et pour tous les autres prophètes aussi.

Enfin le Seigneur élargit et approfondit encore plus la prohibition au meurtre dans le Nouveau Testament : Il assimile au meurtre toute colère d’un Homme sur un autre au sermon sur la Montagne. Même une rébellion cogitée, surtout la haine entre les gens est interdite comme une forme de meurtre. L’exhortation a ne pas rendre le mal par le mal mais vaincre le mal par le bien rend impossible et l’usage de ces formes de meurtre qui furent admises par la loi de Sinaï. Toute effusion de sang devient prohiber pour les disciples de Jésus.

Cette position est devenue la base de l’attitude de l’Eglise chrétienne par rapport au meurtre. Par ailleurs, les chrétiens ont toujours compris qu’ils vivent et agissent dans un monde imparfait, où il leurs faudra encore se libérer du mal. C’est pourquoi dans certains cas la responsabilité du chrétien lui fait prendre part malgré son gré aux violences. Mais n’empêche que même dans ce cas l’effusion de sang soit considérée comme un péché, nécessitant d’être confessé et remis.

Textes cités::

Genèse   ch.  4,  vers 10
10 Yahvé reprit : Qu'as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol !
Genèse   ch.  4,  vers 8-11
Cependant Caïn dit à son frère Abel : Allons dehors, et, comme ils étaient en pleine campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.
Yahvé dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ?
10 Yahvé reprit : Qu'as-tu fait ! Écoute le sang de ton frère crier vers moi du sol !
11 Maintenant, sois maudit et chassé du sol fertile qui a ouvert la bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
Genèse   ch.  4,  vers 23-24
23 Lamek dit à ses femmes : Ada et Çilla, entendez ma voix, femmes de Lamek, écoutez ma parole : J'ai tué un homme pour une blessure, un enfant pour une meurtrissure.
24 C'est que Caïn est vengé sept fois, mais Lamek, septante-sept fois !
Genèse   ch.  9,  vers 5-7
Mais je demanderai compte du sang de chacun de vous. J'en demanderai compte à tous les animaux et à l'homme, aux hommes entre eux, je demanderai compte de l'âme de l'homme.
Qui verse le sang de l'homme, par l'homme aura son sang versé. Car à l'image de Dieu l'homme a été fait.
Pour vous, soyez féconds, multipliez, pullulez sur la terre et la dominez.
Exode   ch.  20,  vers 13
13 Tu ne tueras pas.
Exode   ch.  21,  vers 12-15
12 " Quiconque frappe quelqu'un et cause sa mort sera mis à mort.
13 S'il ne l'a pas traqué mais que Dieu l'a mis à portée de sa main, je te fixerai un lieu où il pourra se réfugier.
14 Mais si un homme va jusqu'à en tuer un autre par ruse, tu l'arracheras même de mon autel pour qu'il soit mis à mort.
15 Qui frappe son père ou sa mère sera mis à mort.
Lévitique   ch.  24,  vers 19-22
19 Si un homme blesse un compatriote, comme il a fait on lui fera :
20 fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent. Tel le dommage que l'on inflige à un homme, tel celui que l'on subit :
21 qui frappe un animal en doit donner compensation et qui frappe un homme doit mourir.
22 La sentence sera chez vous la même, qu'il s'agisse d'un citoyen ou d'un étranger, car je suis Yahvé votre Dieu.
2 Samuel   ch.  12,  vers 9
Pourquoi as-tu méprisé Yahvé et fait ce qui lui déplaît ? Tu as frappé par l'épée Urie le Hittite, sa femme tu l'as prise pour ta femme, lui tu l'as fait périr par l'épée des Ammonites.
Amos   ch.  2,  vers 6
Ainsi parle Yahvé : Pour trois crimes d'Israël et pour quatre, je l'ai décidé sans retour ! Parce qu'ils vendent le juste à prix d'argent et le pauvre pour une paire de sandales;
Isaïe   ch.  1,  vers 15-18
15 Quand vous étendez les mains, je détourne les yeux; vous avez beau multiplier les prières, moi je n'écoute pas. Vos mains sont pleines de sang :
16 lavez-vous, purifiez-vous! Otez de ma vue vos actions perverses! Cessez de faire le mal,
17 apprenez à faire le bien! Recherchez le droit, redressez le violent! Faites droit à l'orphelin, plaidez pour la veuve!
18 Allons! Discutons! dit Yahvé. Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront; quand ils seraient rouges comme la pourpre, comme laine ils deviendront.
Matthieu   ch.  5,  vers 21-24
21 " Vous avez entendu qu'il a été dit aux ancêtres : Tu ne tueras point ; et si quelqu'un tue, il en répondra au tribunal.
22 Eh bien ! moi je vous dis : Quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal ; mais s'il dit à son frère : "Crétin ! ", il en répondra au Sanhédrin ; et s'il lui dit : "Renégat ! ", il en répondra dans la géhenne de feu.
23 Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande.
Marc   ch.  7,  vers 21-23
21 Car c'est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres,
22 adultères, cupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, déraison.
23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l'homme. " .
1 Jean   ch.  3,  vers 15
15 Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui.
Romains   ch.  12,  vers 20-21
20 Bien plutôt, si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; ce faisant, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête.
21 Ne te laisse pas vaincre par le mal, sois vainqueur du mal par le bien.

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